•         Le texte narratif est , en général, une relation orale ou écrite de faits réels ou imaginaires. Sans être un genre à part, on le rencontre souvent dans les romans, les nouvelles, les fables, la poésie et même dans le théâtre. 

            Le récit est un texte où le narrateur rapporte des actions qui se succèdent dans le temps. Il peut rapporter aussi les paroles de ses personnages.Les actions sont rapportés aux temps du passé ( imaprfait , passé simple ) ou au présent.

    Structure du récit

    Le récit , souvent, peut être prêté à un découpage traditionnel, appelé schéma narratif dans lequel on distingue :
    - la situation initiale du récit : situation où domine un équilibre  ( un calme plat)
    - l'élément perturbateur (ou déclencheur) : c'est un événement ( ou une série d'actions)  qui vient déséquilibrer cette situation initiale ;
    - les péripéties (la quête): Il s'agit d'une série de réactions à cette perturbation visant à redresser la situation en trouvant une solution.

    - l'élément de résolution( le dénouement) : On réussit à trouver la solution au problème déclenché par la perturbation
    - la situation finale  : le retour du calme termine le récit ( parfois la situation finale comporte un rebondissement qui relance le récit une autre fois)

    Exemple de texte narratif:

                 J'étais enfant et je jouais près de la case de mon père .Je devais être très jeune encore : cinq ans , six ans peut-être. Ma mère était dans l'atelier, près de mon père, et leur voix me parvenait rassurante, tranquille, mêlée à celles des clients de la forge et au bruit de l'enclume.    Brusquement, j'interrompis de jouer, l'attention, toute mon attention, fut captée par un serpent qui rampait autour de la case, je m'approchai bientôt. Je ramassai un roseau qui traînait dans la cour et, à présent, j'enfonçai ce roseau dans la gueule de la bête. Le serpent ne se dérobait pas : il prenait goût au jeu : il avala le roseau, il l'avala comme une proie. Il vint un moment où le roseau se trouva  à peu  près englouti, et où la gueule du reptile se trouva terriblement proche de mes doigts. Je riais, je n'avais pas peur du tout, et je crois bien que le serpent n'eût plus beaucoup tardé à m'enfoncer ses crochets dans les doigts si, à l'instant, Damany, l'un des apprentis ne fût sorti de l'atelier. L'apprenti  fit signe à  mon  père, et presque aussitôt je me sentis soulevé de terre : j'étais dans les bras d'un des amis de mon père.  Un peu plus tard, j'entendis ma mère m'avertir sévèrement de ne plus jamais recommencer un tel jeu.

            Camara  LAYE. In. L'enfant noir. Ed. Plon.Paris.1953

     


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